Sadya

Mariage : lorsque la dot contribue aux violences conjugales

Un des fondements de la société malienne est le mariage. Il est difficile de passer un dimanche ou un jeudi sans qu’il n’y ait de célébration. Mais ils ne sont que la partie visible d’un Iceberg. Il y a plusieurs étapes, dont la dot, pour fiancer la femme. Elles peuvent s’avérer très chères, et cela favorise souvent les violences dans les foyers et le sentiment d’appartenance vis-à-vis de la femme.

C’est quoi, la dot ?

Les mariages faisant partie intégrante de la société malienne, beaucoup de rites et célébrations sont faites avant, pendant et après le mariage. Parmi ces démarches, il y a la dot, la première phase pour conclure les fiançailles. En Afrique, « on utilise dans le langage courant le terme de ‘dot’ pour désigner également cette forme de compensation offerte par le futur époux à la famille de son épouse. »

Plus généralement, la dot désigne l’apport qu’une personne en âge de se marier verse à une communauté de biens (dot monastique, dot ecclésiastique). A la base, cette somme est juste significative, pour montrer son intérêt envers sa future épouse.

Lorsque la dot est utilisée pour assouvir des besoins d’estime de la société

Mais ce rituel est en train de perdre sa valeur. Il est très fréquent de voir au Mali des parents demander des sommes exorbitantes, entre 500.000 F et X millions. Au Sénégal, tout comme au Gabon et bien d’autres pays, le montant minimal s’élève à 3 millions.

Étant issue de la communauté Sonrai (nord du Mali), il est très courant de voir, lors des mariages dans la famille, une surexcitation des tantes encouragée par les griottes lorsque le futur mari paie une dot qui commence à partir de 500.000 Fca ou plus. La future mariée est heureuse, fière, pas plus que sa maman et ses tantes, qui est relaté par les griottes comme ayant « honoré la famille, comme étant l’enfant bénie ». Les amies de la mariée chantonnent « Sanfain » du chanteur Cheick Siriman Sissoko. Comme si la valeur de la femme ou la bénédiction pouvaient être mesurés sur la base d’une somme d’argent ou d’un bien matériel. Pour certaines futures mariées dont le mari ne verse pas cette somme, elles font souvent objet de moquerie subtile de la part de leurs amies ou de son entourage.

« Comme si la valeur de la femme ou la bénédiction pouvaient être mesurés sur la base d’une somme d’argent ou d’un bien matériel. »

Tandis que la future mariée est sur les nuages, du côté du futur marié, c’est tout un vacarme, après s’être endetté, travaillé dur pour rassembler l’argent, ayant vendu ses biens pour honorer sa fiancée auprès de la société, se sentira propriétaire d’elle, comme s’il venait de conclure la vente d’un bétail. La même chose lors de la fête de la Tabaski lorsque les moutons sont vendus vulgairement chers.

Baba* témoigne : « Je me disais qu’il y a finalement cette notion d’achat déguisée : j’ai payé une dotation, je t’ai acheté, tu es ma propriété donc je fais ce que je veux… Ce qui peut entrainer cette notion de domination voire d’abus de maltraitance. Je t’ai payé et tes parents ont accepté, du coup, tu n’as plus la même valeur qu’au moment où je te convoitais. »

La valeur d’un homme devrait elle se manifester ou être jugée en fonction de son pouvoir d’achat ou de sa capacité à honorer un caprice que certaines familles imposent ?

Lorsque la dot devient source de conflits et de violences

Ce système influe aussi directement ou indirectement sur le ménage, et peut être source de violences conjugales. Ces violences sont d’ordre émotionnelles qui visent à humilier la femme ou au contraire à ne pas faire ce qu’elle veut, avec des commentaires comme : « elle s’est mariée pour le matériel, elle est devenue mienne car j’y ai mis mon argent. » Dans beaucoup d’articles et d’essais publiés sur la question, des victimes racontent qu’à chaque fois qu’un mari les violentait, ce dernier disait, pour la plupart, « mon argent, mes vaches ! ».

Rien ne doit justifier la violence

Il faut retenir que rien ne justifie la violence. Et ce n’est en rien pour justifier la violence, car ce n’est pas parce qu’on paie beaucoup que l’on a le droit de vie ou de mort sur cette personne. La violence étant un cycle infernal de violence émotionnelle, les coups peuvent vite suivre. La société doit comprendre que le mariage est un contrat social où les deux tourtereaux devraient y gagner leur part et non être en défaveur de l’un des deux.

Ce système de dot telle qu’elle se fait en Afrique est parfois critiquée car estimant que l’homme achète sa femme. On reproche également à ce système de fragiliser le futur ménage en lui soustrayant du patrimoine plutôt que de l’aider à se construire en lui en apportant.

Que dit l’Islam sur la dot ? Remettre la dot dans son contexte

La dot est recommandée par l’Islam. « C’est bien une source de bénédiction pour la femme de faciliter son mariage et de demander pour elle une dot modérée » (Ahmed). Dans une autre version, « le mariage qui comporte le plus de bénédictions est celui dont les charges sont les plus réduites. » 

Cet article ne demande pas la suppression de la dot mais de le faire revenir dans son contexte, avec une somme humble, avec un accent sur le fait que la fille sera bien traitée dans son ménage et que les relations entre les deux époux seront basées sur le respect mutuel. Il est important de rappeler que le mariage est un évènement important pour les deux familles et de ce fait, la dot doit plus être un acte symbolique qui ne met pas l’autre famille en position de faiblesse, et une autre en position de force ou de frustré.

Laissez en commentaire vos avis sur la question, des anecdotes, des cas concernant le sujet et vos impressions.

*Pour préserver l’anonymat, le prénom a été modifié


Être une femme africaine en 2020 (3ème partie)

Dans le cadre de la journée Internationale de la Femme Africaine, j’ai décidé d’écrire une série d’articles sur qui est la femme africaine de 2020.

La Femme moderne des grandes villes :

Cette femme africaine réside dans les capitales ou les villes administratives. Elle est à l’image de la modernité, qui pense et comprend le monde, qui agit pour ses droits et a compris qu’elle ne doit plus rester en marge du développement. Elle est scolarisée, diplômée de grandes écoles de son pays ou de l’étranger, elle est parfois surdiplômée. Son voyage éducatif n’est pas toujours sur des îles douces car de même que pour la femme rurale, il y a des facteurs qui peuvent favoriser son abandon scolaire. Elle est indépendante, tient un business ou travaille en entreprise, elle sait ce qu’elle veut qu’elle soit allée à l’école ou pas, est impliquée dans la politique ou la société civile, elle cherche à se faire une place. Elle est connectée, étant exposée au monde moderne, elle sait rester droite dans les bottes de ses repères tout en prenant un peu de chez tout le monde, elle voyage, elle est épouse, mère ou encore célibataire, elle est décomplexée, belle, se cultive, lit beaucoup. Elle est souvent taxée de femme qui cherche à ressembler aux blancs, et qui n’est véritablement pas l’image de la femme africaine. Mais elle est tout aussi africaine que celle qui est dans les milieux ruraux.

Ses journées ne sont pas du tout libres, première à se réveiller, à faire le petit déjeuner pour son mari et préparer les enfants avant d’aller au travail. Au travail aussi elle doit s’investir beaucoup plus que son homologue homme si elle ambitionne d’avancer dans sa carrière ou d’avoir une promotion très prochaine. De retour Du bureau fatiguée, elle est tenue de préparer le diner et de passer du temps avec sa famille. Cette femme se demande souvent à quoi ressemblera le repos pour elle car elle est celle qui fait tout en même temps. Elle est souvent défavorisée dans le monde du travail. En effet, les femmes sont discriminées dans le monde du travail car beaucoup d’entreprises refusent d’employer des femmes pour la raison qu’elles ont droit à des congés de maternité après leurs accouchements. Leur accès à certains postes stratégiques n’est toujours pas facile car à un moment, beaucoup feront le choix de ne pas prendre des postes à grande responsabilité pour pouvoir s’occuper de leurs enfants. La vie de cette femme africaine moderne est souvent faite de sacrifices : le sacrifice de renoncer à un rêve pour sa famille, le sacrifice de s’effacer pour sa famille. Ces femmes sont le synonyme du courage et de la détermination car elles gèrent leurs foyers avec brio tout en donnant de bons résultats dans leurs espaces de travail.

Il y a aussi cette femme africaine moderne qui n’aspire pas à être mariée, qui n’aspire pas à avoir des enfants, qui souhaite juste vivre pour réaliser ses rêves, qui ne vit que pour sa carrière et son ambition. Ce genre de femmes dans la société africaine est perçu comme un mauvais exemple. Elle subit sa société car elle a choisi de vivre autrement que l’ordre établi par la société. Elle est intellectuelle, elle est féminine, belle et apprêtée, elle est occupée et préoccupée. Selon Diaraye Diallo, Guinéenne d’origine vivant au Sénégal « Être une femme africaine de nos jours, c’est une femme évoluée, le fruit de plusieurs siècles de combats. En plus de notre don de boussole familiale, mais aujourd’hui nous sommes présentes dans toutes les instances. La femme africaine d’aujourd’hui ne fait pas que rêver, elle ose réaliser son rêve, s’élève dans la société, inspire les hommes, fait les hommes ; elle ne se définit pas à lui. Nous continuons le combat de nos mères pour inspirer les générations futures. À mon avis, la femme africaine a toujours eu un statut différent de celle de la femme occidentale. Ce que je veux dire dans ce sens c’est qu’elle a toujours eu des tâches importantes dans la société. On nous persuade aujourd’hui qu’elle a longtemps servi qu’à effectuer les tâches ménagères ; mais l’histoire nous a appris que ce soit Ya Asantewa ou les Amazones du royaume du Dahomey ces femmes ont pu être des guerrières dans une société patriarcale. »


A la femme africaine moderne, on peut aussi ajouter la femme rurale qui a quitté son village pour venir travailler dans la ville. Elle est souvent aide-ménagère, cuisinière, étudiante, vendeuse ambulante. Elle se déplace souvent pour venir dans la ville qui est aussi un Eldorado pour elles chercher soit leurs trousseaux de mariage, poursuivre leurs études ou faire de l’argent lorsque les récoltes dans les villages ne portent pas leurs fruits. Il y en a aussi qui ont fui leurs villages pour échapper à un mariage forcé ou aux conditions de vies souvent précaires. On ne parle pas toujours d’elles mais elles sont les vraies partenaires des femmes modernes. Elles occupent et colorent l’enfance de beaucoup d’adultes car elles prennent soin des enfants de leurs patronnes, elles tiennent la maison en l’absence des maitres de la maison. Leurs droits sont assez souvent bafoués et piétinés par la femme moderne. Elles n’ont parfois pas de répit, elles subissent souvent des brimades de certaines femmes, se font parfois violer par son patron ou un membre de sa famille. Ces femmes ayant aussi été en contact avec la ville, de retour dans leurs villages ont souvent du mal à se réadapter à la vie au village. Elles commencent alors à aussi expérimenter ce dualisme identitaire une fois de retour dans leurs communautés d’origine. La ville devient pour elles un bon ou un mauvais souvenir selon ce qu’elles ont vécu. Certaines aussi surtout les étudiantes, finissent par avoir un travail dans la capitale et espèrent refaire leurs vies dans la capitale mais le poids culturel qui interdit aux femmes dans certains pays de vivre seules fait qu’elles retournent sans le vouloir. Son seul espoir de rester dans la capitale c’est si elle tombe sur des hôtes gentils qui sont prêts à l’accepter encore sous leur toit, ou espérer avoir un mari dans la capitale pour s’y installer. Elles sont courageuses, résilientes, belles et sont les wonderwoman car elles sauvent des vies.

La femme africaine de la Diaspora

L’autre femme africaine de la diaspora est celle qui, à la recherche d’un meilleur avenir pour ces enfants quitte son pays ou son continent pour d’autres horizons. Cette femme est admirable car elle décide de laisser tout ce qu’elle connait, tout ce qu’elle aime pour une vie meilleure. Elle est célibataire, épouse, mère, indépendante, fait de petits boulots ou occupe des postes à grande responsabilité car le système ne lui permet pas de rester inactive et dont son insertion professionnelle n’est pas toujours facile. Cette femme est celle qui est en constante explication, et constamment en conflit avec elle-même afin de garder ses repères, de préserver son identité et son histoire, sa fierté pour sa communauté d’origine. Elle n’est toujours pas acceptée ou la bienvenue dans sa communauté d’accueil, elle ne reçoit pas toujours des sourires chaleureux mais elle est aussi légitime où qu’elle soit. Elle appartient tout autant à l’Afrique qu’à sa communauté hôte. Elle contribue à perpétuer l’héritage africain en inculquant ses valeurs, son histoire à ses enfants car elle espère ardemment qu’il n’ait point de rupture entre sa descendance et l’Afrique. Elles sont organisées, s’organisent, s’entraident entre elles car elles savent qu’elles resteront une grande famille surtout en terrain étranger. Elles contribuent énormément à l’économie locale à travers des initiatives qu’elles créent en Afrique. Elles participent au développement de leurs pays tout comme celles vivant en Afrique. Elle n’est pas très loin de la femme moderne africaine, elle incarne la diversité et la richesse de leurs trajectoires, leurs engagements et leurs combats stimulent la jeune génération. Elles sont inspirantes, intelligente, fortes, déterminées et résilientes. Elles sont par-dessus tout féminines, belles et africaines.

La Femme africaine est tout simplement une question de choix !

La femme africaine selon moi c’est être une force féroce qui détermine son existence dans un monde assez décidé à lui dire qui elle est ou que faire de sa vie.  Elle définit et choisi elle-même les paramètres de sa vie.

Après avoir expliqué la théorie selon laquelle la femme africaine a évolué et s’est diversifiée, sont différentes mais riches de cette différence, je conclurai par ces questions : Être une Femme africaine est-il basé sur votre interprétation de votre culture et l’effet qu’elle a dans votre vie quotidienne ? Est-ce la façon dont vous parlez votre langue maternelle ?  Ou, est-ce quelque chose d’aussi superficiel que votre apparence en général ? Être femme africaine se limite-t-elle à la couleur de peau ? A la situation géographique ? Aux vécus ou tout simplement un sentiment ? Fily Keita, entrepreneure malienne à cette question répond que « La femme africaine d’aujourd’hui est entreprenante, émancipée et brave. Elle est une inspiration pour sa génération et celle qui suivra. Sans la contribution de la femme, il n’y a point de développement. Malgré les multiples obstacles qui freinent son émergence, elle arrive à exceller dans tous les domaines. Elle se fixe des objectifs et arrive à les atteindre. »

A la base de mes expériences, de mes différentes recherches sur la femme africaine, j’ai exposé ma vision de la femme africaine actuelle même s’il existe encore d’autres modèles de la femme africaine qui ne figurent pas sur ce présent texte, d’où ma question à tous, Alors selon vous qui est la femme africaine de nos jours ?


Être une femme africaine en 2020 (2ème partie)

A l’occasion de la Journée Internationale de la Femme Africaine, il est important pour les femmes africaines de s’approprier cette date, et de se demander sincèrement ce qu’est une femme africaine en 2020.

La femme rurale :

Elle est peinte comme celle qui véritablement représente la femme africaine, elle réside dans les campagnes, les milieux ruraux, où souvent les conditions de vie restent précaires. Ses journées ne finissent pas puisqu’elles sont longues. Leurs journées commencent à l’aube, elles se lèvent tôt pour aller chercher l’eau au puits ou aux châteaux d’eaux qui se trouvent souvent à des dizaines de Kilomètres du village. Elles sont souvent à vélo comme au Burkina. Après avoir puisé l’eau, elles reviennent faire le petit déjeuner pour toute la famille (son mari, ses enfants, ses beaux-parents, beaux-frères et belles sœurs), à peine fini qu’elle sert à manger à tous avec le même engouement qu’au réveil, telle une machine rechargeable après juste une ou deux heures de sommeil la veille.

Après vient le moment de préparer les enfants (les garçons pour la grande majorité, les filles jusqu’à un certain âge ou avant d’être donnée en mariage) à aller à l’école. Ensuite direction le champs, l’agriculture étant l’une des ressources premières des zones rurales, les femmes rurales en sont des parties prenantes. Elles cultivent des champs, mais n’ont pas accès à la terre alors que le plus gros du travail est effectué par elles. Les terres appartiennent aux hommes, ou à leurs belles familles mais elles sont celles qui font vivre leur famille de ces terres.

De retour du champ, elle rentre cuisiner le déjeuner et amène de la nourriture aux champs pour ceux restés. Le soir, elles pilent le mil, le sorgho ou le maïs pour en faire le diner. Avant le crépuscule, certaines se retrouvent avec des amies à chercher du bois pour la cuisine du lendemain, certains aussi s’organisent en coopératives pour vendre leurs récoltes ou les transformer localement. Elle est déscolarisée ou n’a jamais été à l’école, mariée, soumise, inconsciente de ses droits, et surtout à l’image et à la guise de son époux. Cette ‘’typique femme africaine’’ est à l’image de sa société, est également le socle du foyer à travers sa détermination et son dévouement aux tâches ménagères et à l’éducation des enfants, un proverbe connu en Afrique dit que « quand un enfant est bien éduqué, il est l’œuvre de sa Mère et est aimé de toute sa communauté et si l’enfant rate sa vie c’est également son œuvre ».

Philosophie de vie

Cette philosophie définit entièrement le rôle de la femme rurale car à la différence de la femme urbaine, les femmes rurales gèrent leur foyer en fonction de cette affirmation ; malgré l’ignorance de leurs droits, ces femmes sont dans la culture de l’autonomisation, dans certains villages ce sont les femmes qui sont les sources génératrices de revenu dans le foyer à travers le commerce, les cultures maraichers sans parler de leur contribution physique dans les champs.

Ce qui ne se dit toujours pas, c’est que cette femme est autonome quoique paradoxal. Par autonomie c’est qu’elle est active, elle cultive, fait de petits commerces pour subvenir aux besoins de sa famille. Elle est inconsciente des droits qu’elle a, même si ces droits ne lui seront jamais attribués à cause de l’ambiguïté du système de son pays. En effet, il y a souvent une grande différence entre la loi (qui s’applique généralement dans les villes) et l’autorité traditionnelle. Cette autorité qui est dirigée par des chefs traditionnels, confèrent à la femme le rôle de femmes aux foyers. Elles ne sont officiellement pas propriétaires des champs qu’elles cultivent. Quoique quelques pays ont adopté des dispositions légales leur permettant un nombre de quota des terres aménagées. Mais ces lois montrent leurs insuffisances dans les villages qui ont aussi leur système de gestion des affaires publiques. 

Patriarcat

Elle subit beaucoup plus les affres du patriarcat et est très souvent absente du débat politique, souvent présente lors des grandes rencontres internationales sur le Genre, mais plus pour donner des témoignages sur leurs vécus que pour réellement assister aux négociations. Cette femme à elle seule porte sur son dos à elle seule les charges de toute une famille, elle apporte quelque chose sur la table du développement et à l’économie de son pays quoi qu’absente de la table des négociations des grands défis du monde et du débat politique. Cependant, je trouve qu’il est important de mettre en valeur le fait que la souffrance des femmes africaines des zones rurales soit présenté de façon romantique: tenir un bébé au dos, du bois sur la tête ne doivent aucunement être le symbole ultime du dur labeur ou de la vraie féminité africaine. Nous devons surtout tenir compte de l’aspect humain et créer des initiatives permettant à ces femmes d’être tout simplement épanouies et d’être des femmes qu’elles auront choisies d’être.


C’est quoi être une femme africaine en 2020 ?

A l’occasion de la Journée Internationale de la Femme Africaine (JIFA), une date qui très souvent passe inaperçue même pour certains acteurs et défenseurs des Droits des Femmes. Au regard du contexte de l’adoption de cette date, il est assez important aujourd’hui pour les femmes africaines de s’approprier cette date, plus pour la femme africaine de se demander sincèrement c’est quoi être une femme africaine en 2020 ?

La Journée Internationale de la Femme Africaine est née à l’initiative de Aoua KEITA, militante anti coloniale, écrivaine et première femme députée malienne à Dar Es Salam en Tanzanie en 1962. Avec d’autres femmes africaines, une première rencontre eut lieu le 31 Juillet 1962 en Tanzanie et mirent en place la première organisation de femmes africaines dénommée La Conférence des Femmes Africaines qui deviendra l’Organisation Panafricaine des Femmes (OPF).  Les Nations Unies en 1962, promulguèrent la JIFA à la suite de la rencontre des pionnières de cette organisation, puis officiellement adoptée le 31 juillet 1974, lors du premier Congrès de l’Organisation panafricaine des femmes à Dakar. L’idéal pour ces femmes au départ était de s’unir au-delà des différences géographiques, ethniques et linguistiques participer à rendre meilleur la condition des femmes africaines.

Cette date contrairement au 08 Mars n’est pas aussi médiatisée et reconnue par les acteurs/actrices, Défenseures des Droits des Femmes.

Cette date fut pour moi, le lieu de me questionner par rapport à un certain nombre de questions, de voir au-delà des acquis juridiques et institutionnels, si le quotidien de la femme africaine s’est tant amélioré que cela ou encore d’analyser quel est l’idéal de la Femme Africaine et plus loin qui est cette femme Africaine de 2020 à l’ère de tant d’influences extérieures.

C’est quoi être une femme africaine ?

Alors aujourd’hui, être une femme africaine, est-ce synonyme de fierté ? de responsabilité ? de combat ? Et quelles sont, en même temps, les aspirations ou les frustrations ?

Un monde en plein mariage, un monde en perpétuelle évolution avec des communautés qui migrent de plus en plus vers d’autres horizons et ces communautés emportent avec eux une partie de la culture, du mode de vie, des idées et des habitudes de leur communauté d’accueil. Ces communautés aussi lèguent une partie de ces coutumes et modes de vie à leur communauté d’accueil ce qui amène inévitablement un mariage, un brassage de culture et d’identité.

L’histoire de l’Afrique fut marquée par beaucoup d’évènements entre autres l’arrivée des religions monothéistes, l’arrivé du colon, son règne et son retrait, le soleil des indépendances, la liberté retrouvée de l’Afrique mais ayant hérité du système du colonisateur. Ces évènements ont aussi causé des effets comme la pauvreté, les guerres à la suite desquelles bon nombre de communautés se sont déplacés pour se refugier vers des espaces plus sûrs.

Ces évènements ont eu beaucoup d’impact sur le quotidien, la vie des femmes africaines, en plus de la rencontre des civilisations, la mondialisation, s’ajoute la Révolution Numérique et les Débats pour l’Egalité des Sexes, qui donnent lieu à un monde plus global, un monde où tout le monde est connecté.

Pour comprendre qui est la femme africaine de 2020, il est important de révéler quelques facteurs qui façonnent la mentalité et le vécu des femmes africaines. Ces facteurs sont entre autres : les pesanteurs socio-culturelles, les traditions et coutumes, les lois qui se contredisent souvent par rapport à la situation géographique, les pratiques culturelles néfastes, le non accès à l’eau potable dans beaucoup de zones, les problèmes liés à l’acquisition de propriétés foncières, les mariages forcés et mariages d’enfants, l’accès aux services de la santé de la reproduction, la participation des femmes au processus de développement et leur participation dans la politique.

Ces quelques facteurs influencent quotidiennement les femmes que ce soit celle qui se trouve dans les milieux ruraux ou les grandes villes mais à différentes manifestations. Très souvent, les recherches sur internet liées à la femme africaine montrent soit celle qui est liée à la pauvreté, celle qui est dans les champs avec beaucoup d’enfants, qui est sur un vélo transportant du bois. Elle représente la femme africaine par excellence mais, il y a aussi une nouvelle génération de femmes africaines.

Cela nous amène à dire que la femme africaine est singulière du fait de son authenticité et son appartenance à une riche culture mais elle est aussi plurielle car leurs vécus diffèrent en fonction de là où elles vivent. En parlant de cette pluralité et de ce contraste de visions et de vécus dû à la position géographique des femmes africaines, nous allons donc parler de trois types de femmes africaines : celle qui vit dans les milieux ruraux, celle qui habite les grandes villes et celle qui vient de la Diaspora.

Le reste à suivre dans le prochain article. Mais avant, laissez nous en commentaire ce que vous pensez de la femme africaine actuelle.


Orange Téléphone, une application utile et agréable!

J’ai fait il y a quelques jours, la découverte d’une application qui m’est très utile depuis que je l’ai installé et je me devais de le partager avec mes lecteurs qui la testeront et l’adopteront  sans doute. L’application se nomme Orange Téléphone, c’est un bouton d’appel pas comme les autres. Elle présente plusieurs fonctionnalités qui vous permettront de prendre le contrôle sur vos appels.

Comment j’ai découvert Orange Téléphone?

Je cherchais un bon et chic restaurant pour diner entre amies sur Go Africa Online et j’ai été interpellée sur la page d’accueil par la vidéo. Elle présentait l’application et mettait en évidence un certain nombre de services qui m’ont tout de suite plu comme la reconnaissance des numéros frauduleux, l’existence des numéros d’urgence sur l’application et bien plus comme tout le monde recevoir des appels.

C’est quoi Orange Téléphone?

Orange Téléphone est une application gratuite  de marque Orange permettant de passer et de recevoir des appels et de faciliter notre quotidien

Son utilisation quotidienne est gratuite et les mises à jour, ne consomment pas beaucoup votre forfait Internet

Orange Téléphone protège…

Capture d’ecran de l’application

La protection de l’application offre deux fonctionnalités :

  • La protection anti spams : Je ne sais pas si c’est la même chose pour vous mais étant une bloggeuse, mes coordonnées personnelles sont parfois faciles à avoir ce qui m’expose aux appels frauduleux. Cette fonctionnalité de l’application permet de détecter des appels qui ont pour objectif de vous escroquer ou vous arnaquer. L’application vous le signalera en appel indésirable ou en spam et vous pouvez bien sûr bloquer l’appel.
  • Les numéros d’urgence : Un adage dit qu’il vaut mieux prévenir que guérir à cet effet il ne faut pas attendre les situations d’urgence pour chercher des numéros pratiques. Bon nombre de la population ignore encore qu’il y a des numéros qu’il faut contacter lorsque nous faisons face à certaines situations. Orange Téléphone met à votre disposition des numéros d’urgence et partagent votre géolocalisation avec les pompiers.

La fonctionnalité anti-spams

Fonctionnalité appels d’urgence

Elle permet aussi de créer facilement des rappels pour ne pas oublier de passer des appels importants. Le contact ou le numéro à appeler  sera mis en avant dans les  favoris. L’utilisateur peut même  ajouter une description pour se  souvenir de l’objet de cet appel  par exemple. (Ce n’est pas une bonne chose ça ?)

La fonctionnalité rappel

 

Dans l’application, il y a aussi la possibilité d’accéder à tous les services d’Orange& moi et enfin de retrouver facilement  les codes des services  pratiques d’Orange (Sewa, Orange Money, Forfait, Connaitre son numéro etc.) Depuis le clavier, il suffit de  composer # pour afficher les  principaux codes USSD Orange  du pays.

Après avoir essayé cette application, vous ne vous en passerez plus car l’essayer c’est l’adopter.

Accès aux services Orange

Pour la télécharger rapidement cliquez ici

 

Téléchargez l’application, mettez en commentaire vos captures d’écrans sans oublier de partager autour de vous pour en faire profiter d’autres personnes.

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