Sadya

Mamadou Igor Diarra pense que c’est Possible au Mali et moi j’affirme que ce sera possible au Mali !

C’est Possible au Mali de Mamadou Igor Diarra est un livre paru chez les Editions Cherche Midi le Janvier 2018. De sa sortie à nos jours, il a connu un tel succès que le livre est actuellement en rupture de stock tant ce livre est plein d’enseignements, de vérités méconnues des citoyens. Découvrez dans l’article les grandes lignes du livre après lecture.

C’est Possible au Mali est un livre est un ouvrage unique, d’une rare sincérité, d’une lucidité implacable et d’une grande valeur morale qui retrace la vie de Mamadou Igor Diarra, un homme politique brillant, un cadre de banque hors pair, un patriote dans tous les sens du terme, un citoyen malien et surtout un des descendants de la lignée de Da Monzon Diarra. Il parle de sa vie et des évènements qui l’ont marqué mais pas que, il partage aussi avec nous son expérience de vie où l’on peut tirer des leçons de ses succès aussi bien que de ses échecs.

La couverture du Livre C’est Possible au Mali

Qui est Mamadou Igor Diarra?
La première partie se résume essentiellement au type d’enfance qu’il a eu car fils d’un ingénieur aérien malien et d’une mère Ukrainienne.
Il explique ce que cela fait d’être un enfant ‘’Métis’’ dans ce pays de Neige Blancs et d’Hommes blancs non habitués à ce brassage car n’ayant pas connu la colonisation vers les pays Africains. Mieux il relate la grandeur du Mali de l’époque, ce grand Mali que les braves hommes aimaient tant. Ces hommes avaient le vrai sens du patriotisme, de l’amour de la Nation, le sens du service sans rien attendre en retour.
Etant en Russie, il rêvait de son pays lointain dont il entendait que des éloges de la part de ces dignes fils, son destin se chargea de le guider vers sa patrie et mieux sur les terres de ses ancêtres Da Monzon Diarra à Ségou dans la ville de Markala.
Il s’adapta rapidement à la vie de campagne. Sa transition de la neige à la terre rouge, des jouets de la Russie aux Champs de Markala, de la glaciale relation humaine de la Russie à la chaleur trop humaine et la multiple parenté du Mali lui forge un enracinement évident.
Il met l’accent d’une part sur bon nombre de valeurs sociétales qui existaient au Mali qui ont certes servi à devenir l’homme accompli qu’il est aujourd’hui.

Un parcours très inspirant mais pleines d’embuches…

De fil en aiguille, le jeune se démêle à terminer ses études et sera un ‘’Diplômé sans emploi’’ comme chaque malien l’a un jour été d’ailleurs. Son corps d’origine fut la Banque alors que tout laissait promettre une carrière militaire. Il a choisi ce métier de banquier par amour et l’exerce avec rigueur, avec beaucoup d’améliorations et d’innovations à travers ses postes de responsabilité. Le secteur bancaire a connu un boom tant sur le plan de l’image externe que sur la vie directe des populations. Sa force dans sa gestion a été de reconsidérer l’un des secteurs les plus porteurs mais les moins valorisés au Mali car ayant lui-même été paysan dans son enfance lointain.
De cadre compétent à la Banque avec à son actif plusieurs succès, l’Homme sentît l’appel de Dieu pour le remercier de ses bienfaits. Après cette purification à la Mecque, cette fois, c’est le pays qui l’appelait. Dans un premier temps ministre sous le président Amadou Toumani Touré, il raconte à quel point il est difficile d’être un homme politique, comment la mission de servir son pays peut se révéler périlleux, rude et cela avec un effet direct sur ses proches. L’aspect le plus marquant c’est la relation ambiguë qui existe entre le travail farouche et de titan que fait l’Etat et ce que nous les gouvernés voyons. Il montre combien la gestion de l’Etat est lourde et combien les actions peuvent prendre du temps avant de se matérialiser. Mais tous ces défis lui ont permis de comprendre que l’amour pour sa patrie peut emmener à tous les sacrifices nécessaires. Ce sentiment l’anime alors durant toute sa carrière au service des maliennes et des maliens.
Dans ses fonctions au plus haut niveau de l’état, on découvre un homme farouche, militant de la politique du concret, de ce qui est palpable, pragmatique. Tout cela se couronne par un succès et une satisfaction personnelle, morale et un sentiment d’accomplissement qui se limite entre l’homme et sa conscience puisque sa motivation première a toujours été de servir son pays, sa patrie, rehausser l’image du Mali. Ce qui n’est pas sans critique de personnes de mauvaise volonté, des personnes frustrées il y en a eu et il y en aura toujours et des sacrifices de voir certaines relations se détériorer car pour la patrie il faut qu’il y ait bien des concessions !

La Jeunesse, principal pilier du développement
Dans le troisième chapitre, Mamadou Igor DIARRA conseille, conscientise la jeune génération sur des défis auxquels le Mali fait face et qu’il doit relever à travers cette même jeunesse illustré notamment par ce passage à la fin du chapitre 2 à la page 108 : « Aujourd’hui l’Homme est au cœur des évènements, ne l’oublions jamais. Mon lointain ancêtre Ngolo Diarra, était un jeune homme lorsqu’il était monté sur le trône de Ségou en 1766, après des années d’anarchie. Il fut le premier roi de la dynastie des Ngolosi. Et c’est en pleine vigueur que Soundiata Keita avait remporté en 1235 la victoire de Kirina, face à l’armée du roi Sosso Soumaoro Kanté, un épisode glorieux qui avait ouvert la période la plus prospère de notre histoire ancienne et marqué le début de l’Empire du Mali. Un pays qui avait dominé l’Afrique de l’Ouest pendant plusieurs siècles. Les deux premiers présidents du Mali Modibo Keita et Moussa Traoré, étaient loin des 50 ans quand ils avaient accédé à cette fonction. Notre administration, notre Etat doivent désormais être plus poreux aux talents juvéniles qui se manifestent.
L’âge ne doit plus jamais être un frein » Par ce passage Igor attire l’attention des politiques sur le potentiel que représente sa jeunesse et qu’ils ne doivent pas rester en marge du développement du pays.

Prendre en compte notre histoire pour batir avec la jeunesse le Mali de demain, Dixit Mamadou Igro Diarra
D’autre part, il montre combien il est attaché à ses principes combien il est vigoureusement fier de ses origines de Bambara un peuple reconnu pour son intégrité, leur franc parler sans langue de bois et surtout leur rigueur
L’homme au-delà de sa vie, donne des perspectives pour l’essor du Mali, donne espoir qu’un Mali nouveau est possible, il aborde dans le même sens du fait que l’histoire joue un rôle important dans notre vie et notre identité et comment utiliser cette histoire pour rebâtir un futur radieux pour notre Mali à tous.
Il donne enfin des pistes, des comportements à adopter non pas en instituteur mais sur la base de ses expériences et insiste sur l’urgence de changer les comportements, rétablir la solidarité sociale, reconquérir les ressources de l’Etat et faire de la jeunesse la priorité. Les mots d’ordre que je retiens de ce livre sont : Action, Pragmatisme, Concret, Potentiel de la Jeunesse, Amour de la Patrie, Intégrité, Honnêteté, Volonté Farouche de redonner au Mali sa grandeur et Innovation.
Merci pour ces lignes et merci d’inspirer les jeunes générations Mamadou Igor Diarra.
Mamadou Igor Diarra croit fermement que c’est possible au Mali et moi j’affirme avec conviction que ce sera possible au Mali !
#CestPossibleauMali


TEDx Faso Kanu, le rendez-vous stimulant des jeunes du Mali

TED est une organisation à but non lucratif qui rassemble des esprits brillants dans leur domaine pour partager leurs idées avec le monde. Depuis 1984, les conférences TED sont devenues une référence mondiale pour les jeunes. Fort du succès rencontré, le concept a été décliné localement en TEDx. Créé en 2009, ce programme permet à des universités, des écoles, des entreprises, des bibliothèques ou tout autre groupe de personnes motivées de profiter d’une expérience similaire à celle de TED en organisant leur événement local. Chaque projet local est validé par les équipes de TED. Le Mali à l’instar des autres n’est pas restée en marge de cette dynamique avec comme mot d’ordre ‘’Notre Potentiel’’.

C’est quoi TED?

TED par définition qui signifie : Technology, Entertainment, Design car au départ c’était des conférences autour de la technologie, du divertissement et de la conception mais vu le succès rencontré et l’impact des conférences TED, il a été élargi à la culture, aux Sciences et à plusieurs autres domaines. Depuis sa création en 1984 en Californie, TED poursuit un Objectif simple : propager les idées qui méritent d’être partagées. Animé par sa communauté curieuse et dynamique, TED est aujourd’hui un mouvement global qui contribue à faire évoluer notre regard porté sur le monde grâce à la puissance des idées.

TED au Mali: rêve de Koudedia KONATE
TEDx au Mali est un rêve qui désormais est devenu réalité grâce à l’audace d’une malienne Koudedia KONATE avec l’aide de Malika DANICAN et Amandine MURE-RAVAUD.

Comité Organisateur TEDxFasoKanu

Initiée par des membres de l’équipe des conférences TEDxUQAM Women, l’idée TEDx FasoKanu est née de la volonté de souligner l’importance de la contribution des jeunes maliens au développement économique et social du pays. Ainsi, à travers le partage d’idées et projets novateurs, le dynamisme malien est mis à l’honneur, en donnant la parole à des hommes et des femmes qui s’engagent à changer les choses dans leur pays. FasoKanu qui signifie Amour de la Patrie est pour l’organisatrice un moyen de rendre hommage au dynamisme malien, de rendre hommage aux hommes et Femmes du Mali qui font de grandes et belles choses, qui font rayonner le Mali partout dans le monde mais qui sont méconnus des Maliens.

Une Première au MALI
Le Mali accueillera pour la première fois les célèbres conférences TEDx, connues à travers la planète visant à promouvoir le potentiel et le dynamisme malien, donner la parole à des hommes et des femmes qui se battent pour donner un sens à leur vie, à faire tomber les barrières, à créer leur propre ‘’demain’’.

18 minutes Pour bousculer le
Monde

TEDx Faso Kanu c’est des intervenants toujours plus extraordinaires qui exposent, en moins de 18minutes, De brillants speakers qui sont des références dans leurs domaines respectifs viendront partager leur expérience et les fruits de leurs réflexions avec un prestigieux public.

8 Conférenciers, 8 Nouvelles Idées…

Ils sont tous des Maliens, et nous viennent du monde de la Technologie, de la Mode, de la Culture, de l’Entreprenariat, de l’Environnement, de la Société Civile, du Leadership etc.
Il s’agit de : Fatoumata SANGHO, leader de la société civile qui donnera des idées sur le thème « Une autre Intelligence pour développer l’Afrique »
Seyni NAFO, ambassadeur du Mali pour le Changement Climatique qui aura pour thème « Le climat c’est sérieux, ce n’est pas l’environnement », Mariam DIALLO Leader d’association qui partagera ses réalités autour de « Souffrir pour Etre Femme », Issam CHLEUH Entrepreneur fondateur Impact Hub Bamako nous partagera sa pensée sur « Une Afrique sans VISA », Alioune Ifra N’DIAYE acteur culturel et Fondateur Blonba va montrer les vertus d’un Citoyen avec le thème « Citoyen, Matière première », Antoine DIARRA Directeur Associé Voolinks nous montrera qu’ « En Afrique aussi 1+1 =0 » Assetou GOLOGO fondatrice de la marque Tamacali nous fera un plaidoyer de conscientisation sur « Mali, Scandale Sensoriel », Namissa THERA Fondatrice de la marque Ika’Look qui va valoriser le « Made In Mali ».

Programme des Conférences, CP: Comité Organisateur TEDx FasoKanu

 

TEDx Faso Kanu, Notre Potentiel c’est le rendez à ne pas du tout rater.
Bon vent à l’équipe d’organisation et vivement les éditions prochaines.
Puisse le contenu de ces Conférences vous déstabiliser positivement !

Lancement Part II (Bamako)

Tedxfasokanu, à la découverte de NOTRE potentiel !SaoKiss Picture Simbala Sylla Moh Coulibaly Fatouma Lansry Rama Anna Haï Brunø Hmd Monique Konaté Badou Traore

Publiée par Tedxfasokanu sur Mercredi 29 novembre 2017


Je pensais être une fille d’esclave, je suis encore une sœur d’esclave !

J’étais en visite à l’Ile de Gorée en mars dernier, lors de ma formation au Centre Régional de Leadership de Dakar YALI (Young African Leadership Initiative). J’avais écrit un article sur mon premier blog intitulé ‘’Je suis une Fille d’Esclaves’’, car j’estimais que cette page honteuse et douloureuse de l’Afrique était restée derrière. Avec la découverte d’un commerce de migrants africains (noirs) en Libye, je réalise que cette page n’est pas totalement tournée.

L’esclavage est encore là, oui, encore au 21ème siècle, à l’ère ou les machines ont remplacé la main d’œuvre humaine. En 2017, il existe encore des esclavagistes. Ils sont Africains et exploitent leurs frères africains, contrairement à quelques siècles auparavant, où ce sont les colonisateurs (blancs) qui étaient les esclavagistes.

L’Ile de Gorée VS La Libye : du Trafic Humain à l’Esclavage
Le XVe siècle voit l’avènement d’une pratique barbare qui perdurera au moins trois siècles : le commerce triangulaire. Les Européens, soucieux de se procurer à moindre coût de la main-d’œuvre pour travailler aux colonies, mettent en place un trafic humain. Les riches propriétaires terriens ont en effet besoin de bras pour cultiver leurs champs. Des navires qui partent en Afrique à la recherche d’esclaves qu’ils achètent aux rois indigènes contre quelque verroterie et les conduisent en Amérique. Les esclaves ayant résisté à la terrible traversée sont alors vendus dès leur arrivée au port. Ceux qui tombaient malades, étaient jetés à la mer pour réduire des risques de contamination ou de se lancer dans un processus de soins médicaux. Quinze à vingt millions d’hommes, de femmes et d’enfants seront déportés en quatre siècles dans des conditions atroces par les négriers. Les chambres de pesage étaient réservées aux hommes qui devaient passer outre-mer mais qui n’avaient pas encore 60 kilos, il fallait donc les ‘’mettre en forme’’ avant de passer outre-mer.

Du commerce humain à l’esclavagisme en Libye
C’est un traitement scandaleux et inhumain qui exhume chez les Africains de lointains et douloureux souvenirs surgis d’un passé que l’on croyait révolu. Un commerce immoral qui prolifère dans l’indifférence totale dans une Libye dévastée par la guerre.
Des migrants subsahariens « échangés » entre 200 et 500 dollars pour ensuite être affectés à des travaux de maisons libyennes. D’autres séquestrés, torturés et obligés à appeler leurs familles afin qu’elles payent leur libération. En Libye, dénonce l’OIM dans un communiqué, des centaines de migrants et de migrantes subsahariens sont vendus publiquement dans des « marchés » ou des garages. Après avoir acheté des humains, ceux-ci deviennent leur « propriété ». Certains étaient libérés après avoir convaincu, sous la torture, leur famille de verser entre 300 000 francs CFA (environ 480 dollars) et 600 000 francs CFA (970 dollars environ) via un transfert. Les femmes migrantes sont victimes de sévices corporels et contraintes aux travaux domestiques de leur « acheteur », ou sont réduites en esclaves sexuelles.

Les pratiques « esclavagistes » en cours en Libye et le commerce qu’elles vont contribuer à faire naître, sont presque comparables à celles du temps de l’esclavage dont l’île de Gorée, au large de Dakar porte encore les vestiges avec sa très visitée « Maison des esclaves ».

Je suis la fille et la sœur d’esclaves, mais je ne suis pas une esclave !
L’île de Gorée constitue jusqu’à nos jours, une page honteuse et douloureuse de notre histoire, et nous sommes encore hantés par cette partie de notre histoire. Oui nous venons de cette terre qui a tant souffert et qui continue de souffrir de ce crime contre l’humanité, nous ne pouvons pas changer cela, nous avons un parent qui a vécu cela, oui je suis une fille et une sœur d’esclaves mais cela ne fait pas de moi une esclave je suis libre d’aller où je veux de faire, ce que je veux. Le cas de la Libye est encore plus douloureux car elle est cette fois infligée par des confrères africains de la Libye.
Muhammad Kadhafi doit se retourner dans sa tombe ! Lui qui a passé toute sa vie à œuvrer pour une Afrique Unie. Je n’accuserais personne car nous sommes tous responsables de ce qui se passe en Libye. Moi, la sœur, ait je dissuadé ou fait des actions pour convaincre mes frères de ne pas croire au rêve Européen ? Vous les transporteurs qui vous enrichissiez sur le mirage de ces jeunes qui acceptiez de les amener sur la mer sachant que la vie n’est pas rose de ce côté êtes tout aussi responsables. Enfin mes frères et sœurs, pourquoi aller travailler comme des Esclaves pour un autre pays sachant qu’il y a tant à faire au Mali, chez soi. Et si on travaillais dans la dignité dans notre propre pays ce n’est pas mieux ? Oui au travail mais non à l’Esclavage.

Les Esclavagistes, je ne les accuse de rien, car si une personne arrive au point où elle s’enrichit sur le dos d’êtres humains, de manière barbare et inhumaine, elle ne mérite plus d’être appelée « être humain ». Je suis une sœur d’Esclaves mais je n’en suis pas une parce que je pense que le paradis est la maison aux cotés de papa et maman, à travailler durement pour mon pays.Je préfère toujours qu’on me dise Sœur d’Esclave à sœur d’Esclavagiste !

Pour lire mon article sur l’Ile de Gorée cliquez sur ce lien :

Je suis une fille d’esclaves !

 


Harcèlement Sexuel : un manifeste pour une éducation au bris du silence et au respect de soi !

Le harcèlement sexuel, un terme contemporain mais une pratique médiévale ! Qui d’entre nous n’a jamais fait face aux enchainements hostiles des hommes à caractère sexuel quel que soit le lieu ou le type de relation avec la personne ? Chacune a son expérience et les témoignages tombent souvent comme la pluie lorsqu’une personne en parle. Ce phénomène qui es tût dans une société aussi conservatrice comme le Mali pourtant non moins fréquente n’a que trop duré. Dans cet article je vous dirais ce qui favorise le harcèlement sexuel et comment donner une autre éducation aux filles leur permettant de l’éviter au pire d’y faire face.
C’est quoi le Harcèlement sexuel ?
Le harcèlement sexuel est un enchainement d’agissements hostiles et à connotation sexuelle dont la répétition et l’intensité affaiblissent psychologiquement la victime. Elle peut viser à intimider la victime, à la dominer ou à obtenir un acte sexuel. Il désigne aussi les sollicitations de faveurs sexuelles au travail sous peine de sanction.
Le harcèlement affaiblit les victimes car on porte atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant pouvant souvent conduire au viol ou toute autre atteinte à l’intégrité psychologique ou physique de la personne.
Halte aux préjugés !
Les médias s’attardent à parler du harcèlement sexuel en milieu professionnel pourtant la réalité est toute autre au Mali de par les témoignages reçus et certaines expériences vécues, les personnes qui harcèlent sont pour la plupart des proches, des parents, des frères, des amis ou connaissances de la famille ce qui explique le plus souvent le silence des victimes. Le Mali est une société très conservatrice et fortement ancrée dans les idées reçues surtout s’il s’agit de la femme. On apprend aux filles à respecter foutrement au point d’oublier les autres valeurs qui leur ont été apprises, elles préfèrent garder le silence non pas par plaisir mais parce que la société leur a exigé et ces hommes savent que leur victime ne parlera pas. Même si elles en parlent, elles ne sont plus victimes mais coupables, l’on dira qu’elles l’ont cherché ou qu’elles ont été consentantes juste parce que ce sont des femmes .On leur éduque à baisser la tête, à se taire surtout un sujet aussi tabou que le harcèlement qui a très souvent pour finalité le viol.
Ce mal qui gangrène nos sociétés n’est en réalité que le théâtre d’une éducation axée sur les apparences. On a toujours appris à bien paraitre devant les gens mais qu’en est-il des valeurs que nous avons réellement ? Comment on s’attarde à cacher des zones d’ombres tout en paraissant comme personne modèle aux yeux de la société.
Ceux qui font subir le harcèlement à leurs proches sont très souvent nos amis, des modèles pour nous et ce qui fait le paradoxe c’est que ceux qui se disent la voix des sans voix ou les défenseurs de la justice ou du droit des minorités sont ceux-là qui ont ces cotés sombres. C’est pourquoi il est difficile que les victimes se prononcent de peur d’être blâmées par la société car les femmes ont toujours tort et sont les plus indexées en cas d’harcèlement ou de viol. Le pire parfois c’est que les femmes n’ont tout le temps pas conscience qu’elles font objet d’harcèlement tellement que c’est monnaie courante dans nos sociétés. Les préjugés ont la peau dure ! Puis qu’il n’y a aucune légitimité au Mali (jusqu’à preuve du contraire) qui punit le harcèlement sexuel en milieu rural, urbain, familial ou professionnel, partout il est important d’apprendre un certain nombre de choses aux filles afin qu’elles gèrent mieux ce délit.
Oui au respect des autres, mais encore plus au respect que l’on se porte !
Puis que le modèle quant à l’éducation des hommes ( à être des prédateurs ou des machos pour les femmes, à vouloir les contrôler et les rabaisser) est ancré dans un certain esprit, Apprenons aux filles à respecter les autres, à se respecter dans le sens où aucune personne quel que soit son statut ou son âge ne doit manquer de respect à une fille ou une femme donc n’ayez pas de respect pour ceux qui n’en ont pas pour vous. Rabaissez ceux qui cherchent à vous rabaisser et qui ne voient en vous qu’un désir charnel.
Apprenons à nos sœurs la différence entre élégance et extravagance. On peut bel et bien être belle, séduisante ou encore sexy sans pour autant se dénuder ou jouer aux allumeuses. Force est aussi de reconnaitre que certaines femmes font tout pour faire objet d’harcèlement pour avoir des faveurs au boulot ou des faveurs de quelque nature. Stop nous sommes des femmes et être femme est un ensemble il faut savoir s’imposer à la force du respect que l’on a pour soi, de nos convictions et de nos valeurs. Les femmes qui se respectent désengagent moralement certaines personnes qui ont l’intention de les exercer cette pression.
Apprenons également aux filles de ne pas toujours se taire sous la pression ou la honte parce que la personne est un proche, dénoncez les d’un geste, un cri pour alerter les parents ou l’entourage. Communiquons sur la sexualité aux filles très tôt car les filles sont vulnérables quand elles ne sont plus avec leurs parents avant qu’elles aient la mauvaise expérience de vivre le harcèlement, parlez-leur librement de cela et des attitudes à adopter si le cas se présente.

CP: Ac-reims.fr

Apprenons à communiquer librement sans tabou aux filles, à être des amies et sœurs pour elles et non des mamans froides et loin d’elles, développons leur estime de soi et surtout qu’elles disent haut ce que beaucoup pensent tout bas et à dénoncer les coupables. Même si la loi ne prévoit pas de punitions pour ces personnes, leur dénonciation les rendra moralement incrédibles aux yeux de la société et ainsi les autres prédateurs penseraient milles fois avant de faire subir à d’autres femmes ce délit. Apprenons aux garçons le respect de la personne principalement de la femme et éduquons les à être de bonnes personnes pas à corriger leur apparence en faisant d’eux des loups pour les femmes. Ainsi nous aurons à éduquer nos enfants dans un climat plus favorable à leur épanouissement et leur développement.
Cependant il faut aussi reconnaitre qu’il y a des hommes qui se font harceler par des femmes et elle se manifeste aussi partout comme dans le cas des femmes. Ils constituent aussi une minorité dans ce contexte et doivent aussi accepter de dire et de ne pas accepter ce qui est leur droit le plus élémentaire.

Pour plus d’informations cliquez sur ce lien où j’ai répondu aux questions du Journal du Mali sur le sujet.

https://www.journaldumali.com/2017/11/07/harcelement-sexuel-prennent-parole/


Mon voyage dans la ville du Meguetan

Vous n’avez jamais entendu parler de la ville du Meguetan ? Koulikoro ça vous dit ? La deuxième région du Mali a abrité la plus grande rencontre nationale : la convention nationale des jeunes citoyens actifs de la Jeune Chambre Internationale. En bloggeuse passionnée de voyages, de découvertes et de culture, j’ai encore pris plaisir à prendre avec moi mes éternels amis : stylos, calepins, appareil photo pour vous faire découvrir cette ville.

Vous n’êtes jamais allés à Koulikoro ou vous n’avez même pas entendu parler de cette ville ? Pas grave, je vais vous faire voyager et vous aurez envie de laisser tout ce que vous avez pour programmer une visite là-bas, car Koulikoro c’est une bonne destination pour les amoureux de la nature et pour ceux qui veulent fuir le brouhaha de Bamako pendant le week-end sans avoir à courir des centaines de kilomètres.
Koulikoro est une petite ville qui est construite entre des collines et le fleuve Niger ce qui fait que la ville est sollicitée en période de forte chaleur pour les avantages qu’offre le fleuve pour se détendre à la plage entre jeunes ou entre la famille.

La colline du Nianankoulou, CP: MarthainMali

Koulikoro est la deuxième région administrative du Mali, située sur les rives du fleuve Niger à 59 Kilomètres (37 miles) en aval de la capitale du Mali Bamako (donc très proche de Bamako pour passer un week-end de détente). Elle s’étend sur 90 120 km2. Son chef-lieu est la ville de Koulikoro. La région de Koulikoro a été le siège de plusieurs grands empires qui se sont succédés au Mali : empire du Ghana, royaume de Sosso, Mali. La région de Koulikoro est limitée au nord par la Mauritanie, à l’ouest par la région de Kayes, au sud par la Guinée et la région de Sikasso et à l’est par la région de Ségou.
Sur le plan historique, c’est sur le site de Koulikoro qu’a eu lieu la grande bataille historique, en 1235, entre Soumaoro Kanté, roi du royaume de Sosso, et Sundjata Keïta, roi du Mandé, futur empereur du Mali. Dans la colline sacrée (Nianan Kulu) aurait disparu Soumaoro Kanté.

Image symbolisant la bataille de Kirina dans l’épopée Mandingue, CP: Djehutygraphics.com

La bataille de Kirina opposa en 1235 l’armée du roi Sosso Soumaoro Kanté et l’armée de Sundjata Keïta et ses alliés. Après la chute de l’empire du Ghana et avoir vaincu militairement les petits royaumes, les Sosso dominaient toute la région. Le roi Soumaoro Kanté faisait régner la terreur. Sundjata Keïta, de retour de son exil dans le royaume de Mena, s’allie avec les différents rois malinkés réunis à Siby : Kamandjan Kamara, roi de Siby, son cousin Tabon wana Fran Kamara, roi des forgerons Camara, Siara Kouman Diabaté, Faony Diarra Kondé, roi du pays de Do. Il défie Soumaoro Kanté. La bataille de Kirina survient après plusieurs batailles. Blessant Soumaoro avec un ergot d’un coq blanc, son Tana (totem), il l’oblige à prendre la fuite. Soumaoro disparaît dans les montagnes de Koulikoro, poursuivi par Sundjata Keïta. La capitale du royaume de Sosso est rasée. Cette victoire de Sundjata Keïta fait de lui le « mansa » (empereur) reconnu par tous les autres rois alliés. C’est le début de l’empire du Mali qui domine l’Afrique de l’Ouest pendant plusieurs siècles.
Selon les autochtones de Koulikoro, cette colline est jusqu’à nos jours hantée et ceux qui avaient commencé à y construire ont fini par abandonner, car ce serait un endroit habité par des Djinns, d’autant plus que Soumaoro aurait disparu dans ces collines. Pour marquer les lieux et faire connaitre l’histoire aux générations futures, un mur fut construit.

La place dediée à la bataille de Kirina, CP: Moctar Diakite

Sur un autre plan, la ville de Koulikoro a été fondée au début du XVIIIe siècle par un Bambara, Dioba Diarra, qui, venant de Faroko dans le cercle de Ségou, s’est installé avec son frère, d’abord à Kele, puis à Kélan et Kayo avant de s’installer au pied de la montagne (« Koulo koro » en bambara qui veut dire sous la colline). Ce qui était au départ un simple hameau devint un village puis la capitale du Meguetan, une principauté bambara affiliée au Royaume bambara de Ségou.
Koulikoro s’est développée avec la ligne du chemin de fer Dakar-Niger.

Photo de l’arrivée de la missionnaires en 1898, CP: Wikicommons 

Le 10 décembre 1904, le premier train entrait en gare de Koulikoro, terminus de la ligne reliant la capitale sénégalaise au Niger. En 1979, Koulikoro devient la capitale administrative de la deuxième région du Mali.

Photo de l’hotel de ville, CP: Gallerie Wikicommons 

De nos jours, Koulikoro est à l’image de la 2ème capitale du Mali et est fréquentée par beaucoup de Bamakois en période de chaleur et pendant les week-ends. La région est aussi célèbre pour son théâtre culturel de marionnettes et a à son actif plusieurs festivals de renom qui sont les rendez-vous des maliens et des expatriés. Plusieurs musiciens célèbres en sont originaires, dont le Cheval Blanc de la musique malienne Salif Keita et Rokia Traoré.
J’espère que vous avez aimé l’article, en attendant une autre destination, n’oubliez pas de vous abonner et de commenter si vous voulez partager d’autres informations.

La colline du Nianankoulou où disparut Soumaoro Kanté, CP: Bouba